الأحد، 16 ديسمبر 2012

L' HISTOIRE DU MAROC

Le Maroc est habité depuis bien des siècles : Les instruments de silex, les dessins gravés que l'on trouve dans les grottes du Moyen-Atlas, le monument en pierre brute de Mzoura (près de Larache), qui rappelle les menhirs de la Bretagne, prouvent qu'aux débuts de l'époque préhistorique l'homme primitif du Maroc vit à peu près comme celui de la Gaule.
Pour fabriquer ses armes et ses outils, il emploie d'abord la pierre taillée, puis il trouve le moyen de la polir et il obtient ainsi des instruments tranchants. Mais il semble qu'à partir de cette époque son ascension vers la civilisation marque un temps d'arrêt : en effet l'homme préhistorique du Maroc ne laisse comme trace de son activité que des outils et des armes en pierre, et quelques poteries grossières... il ne découvre pas les métaux. L'homme du Maroc (comme celui de l'Algérie), est appelé le "Berbère"


Ce sont les Phéniciens, hardis marins et bons commerçants, donc grands voyageurs, qui font entrer le Maroc dans l'histoire. Sur le littoral méditerranéen, ils installent des magasins et entretiennent un commerce fort actif avec les Berbères. Les produits manufacturés qu'apportent les Phéniciens : bijoux en verre translucide, étoffes teintes en rouge, objets en étain, armes et outils, sont échangés contre des bestaux, de la laine, des peaux, du miel, l'ivoire des éléphants... et parfois contre des esclaves.
Vers 803 av. J.-C. des Phénicien fondent la ville de Carthage. Admirablement située, elle impose peu à peu son autorité à toute l'Afrique du Nord et crée au Maroc des comptoires, principalement sur le littoral atlantique. C'est au contact des Carthaginois que les Berbères apprennent à cultiver la vigne et l'olivier, à fabriquer le vin et l'huile.


Le périple d'Hannon :

Au 5ème siècle av. J.-C. le chef carthaginois Hannon explore la côte occidentale de l'Afrique afin d'y installer des colonies. Son expédition compte "soixante navires à cinquante rameurs" qui transportent trente milles hommes et femmes, des vivres et tout ce qu'il faut...
Deux jours après avoir franchi les colonnes d'Hercule, Hannon fonde une première ville. À l'intérieur de la terre Hannon découvre que dans les cavernes des montagnes vivent des hommes aussi rapides à la course qu'un cheval : les "Troglodytes".
La paix romaine :
En 264 av. J.-C., commence entre Rome et Carthage une lutte féroce. Les guerres, au nombre de trois, se répartissent sur plus d'un siècle et la dernière se termine par la destruction de Carthage.
C'est lors de la seconde guerre que le général carthaginois Hannibal accomplit sa fameuse expédition. Quand il apprends la reprise des combats, il est en Espagne où il guerroie depuis une dizaine d'années, et où il a fondé la ville de Carthagène. Il décide de porter la guerre en Italie.
À la tête de 50 000 mercenaires (parmi lesquels de nombreux Berbères) emmenant avec lui ses éléphants de combat, il franchit les Pyrénées, remonte une partie du Rhône, traverse les Alpes en neuf jours et renforcé par les Gaulois, se jette sur l'Italie. Il remporte plusieurs succès sur les romains mais ne réussit pas à les abattre. Finalement, ce sont les romains qui débarquent en Afrique et Carthage rappelle Hannibal.
Scipion l'africain le bat à Zama (202) et impose à Carthage des conditions de paix très dures qui entraînent sa déchéance.
La troisième guerre se termine par l'incendie de Carthage (146 av. J.-C.). Les romains s'installent sur les territoires des vaincus. Puis, lentement, établissent leur domination sur l'Afrique du Nord qu'ils organisent en provinces romaines : Numidie à l'Est, Mauritanie Césarienne au centre, Mauritanie Tingitane à l'Ouest (vers l'an 46). La Tingitane dont la capitale est Tingis (Tanger) ne comprend qu'une petite partie du Maroc actuel. Elle est limité au Sud par une ligne de postes fortifiés, le "limes", allant approximativement de Sala (Rabat) au Sud de Zerhoun.
Les romains mettent en valeur leur Maroc "utile" qui a la forme d'un triagngle ayant pour sommets Tingis,Volubilis et Sala. Des routes non dallées sont construitent ; la cultue du blé se développe ; les oliveraies se multiplient ; de nombreux troupeaux pâturent dans les "merjas" ; les ports de Lixus et de Tingis où l'on embarque les produits marocains à destination de la Bétique ou de l'Italie connaissent une intense activité commerciale.
Mais quand se confirme la décadence de Rome, les révoltes berbères se multiplient et affaiblissent la colonie. C'est sans difficulté que les Vandales traversent la Tangitane et la pillent (429).
Un sciècle plus tard, l'empreur Justinien reconquiert l'Est de la Berbérie et met fin à l'empire des Vandales. Mais au Maroc, les Byzantins n'occupent que Ceuta et il ne semble pas qu'ils exercent une grande influence sur le reste du pays.


L'islam au Maroc :

Le gouverneur de l'Ifrikya (Tunisie) Okba Bnou Nafi pénètre au Maroc vers 684. Puis suivi par Moussa bnou Nosaïr qui entraine la conversion à l'Islam de presque tous les Berbères du Maroc.
En 788, Moulay Idriss (Idriss 1er), descendant du Prophète, est élu Sultan des berbères Aouraba. Très rapidement, Idriss 1er étend son autorité sur une grande partie du Nord marocain et sur la région de Tlemcen. Puis le Chérif se lance à la conquête du Maghreb central, mais vers 792, il meurt empoisonné. Idriss 1er est entérré à Oulili qui depuis s'appelle Moulay Idris du Zerhoun. Chaque année la ville sainte accueille des milliers de pèlerins venus honorer le tombe du premier Sultan du Maroc.
Le meurtrier est un envoyés d'Haroun Arrachid, Calife de Bagdad, qui veut reconstituer le grand empire abbaside arabe.
En 804, dans la mosquée de Moulay Idris du Zerhoun, Idris II âgé de onze ans et fils d'Idris I est placé Sultan du Maroc. Le jeune prince, à l'intelligence si précoce, va continuer la tâche entreprise par son père et au nom de l'Islam, il entreprend la conquête du Maghreb tout entier. Il soumet les tribus montagnardes du Rif, du Jbel, du Moyen-Atlas. Son empire va de Tlemcen à Oued Sous.
En 808, Idris II entreprend la construction d'une capitale qu'il veut digne de son empire, et lui donne le nom de Fès.
A sa mort, en 828, ses enfants se partagent le royaume, ce qui entraîne le démembrement de l'empire. Querelles et rivalités font naître le désordre et l'anarchie ; les califes oméiyades d'Espagne en profitent pour intervenir au Maroc et au Xe siècle les derniers Idrissides disparaissent.

Un grand sultan berbère : YOUSSEF BEN TACHFIN ElMourabitines (les Almoravides)

Au début du XIème sciècle, des Berbères installés dans les déserts du Sud, font la conquête d'une partie du Sénégal et du Soudan, et convertissent à l'Islam les peuples de ces régions.
En 1062, leur chef Youssef ben Tachfin fonde Marrakech. Sept ans plus tard, il s'empare définitivement de Fès et y élève la forteresse de Bou Jeloud. Le Maroc conquis, il étend sa domination jusqu'à Alger.
Les Musulmans d'Espagne, affolés par la perte de Tolède (1085) l'appellent à leur secours. Youssef fait passer le détroit à ses troupes et en 1086, il bat à Zallaqa, le roi Alphonse VI de Castille. Peu après, quelques émirs espagnols, inquiets de sa puissance le trahissent. Youssef les fait déclarer indignes de régner : ceux qui ne fuient pas sont massacrés et toute l'Espagne musulmane passe ainsi sous son autorité. Youssef ben Tachfine meurt en 1106.

Son fils Ali séduit par les merveilleux palais d'Andalousie s'entoure de sages et savants venus d'Espagne, et il introduit au Maroc la civilisation hispano-mauresque.
Mais déjà la décadence commence et moins d'un demi-sciècle après la mort de Youssef, la dynastie qu'il a fondée et qu'on appelle Elmourabitines s'écroule sous les coups que lui portent les Berbères de l'Atlas.

Abd El Moumen : fondateur de la dynastie Elmouahiddines (Almohade) :

C'est sans enthousiasme que les Berbères de l'Atlas obéissent aux Berbères du Soudan que sont les Elmourabitines. Aussi quand le Mahdi ou réformateur Ibn Toumert prêche contre le charme impur des arts hispano-mauresques qui triomphent à Fès et Marrakech, contre le luxe étalé par les citadins, contre le manque de foi, c'est dans les tribus Masmouda de l'Atlas qu'il trouve ses premiers partisans. Et c'est à Tinmel, petit village du Haut-Atlas qu'il se réfugie lorsqu'il est obligé de fuir la colère du Sultan.
Là, au bord de l'oued N'Fis, il fonde une sorte de couvent-forteresse où se rassemblent ceux qui veulent propager la vraie foi musulmane... et renverser la dynastie régnante. Mais si le Mahdi fait partager facilement sa foi en un seul Dieu, d'où le nom d'unitaires (Almohades) pris par ses partisans, il réussit moins bien ses opérations militaires et ne peut s'emparer de Marrakech.

A sa mort, son disciple Abd Al Moumen qui réunit le courage du guerrier à l'habileté de l'homme d'Etat est proclamé Calife. En quelques années, il range sous son autorité les tribus du Grand et Moyen-Atlas, s'empare de Fès, puis de Marrakech où il met fin aux derniers princes Elmorabitines (1147). Sur les ruines de leur palais il fait élever une grande mosquée : la Koutoubia. Puis tandis que ses armés le rendent maître de l'Espagne musulmane, il entreprend la conquête de la Berberie orientale. En 1151, il triomphe facilement des "Hammadides" de Bougie et taille en pièces les bédouins Hilaliens à la bataille de Sétif. En 1159, une seconde expédition terrestre et navale, lui donne la Tunisie et la Tripolitaine : les Normands de Sicile sont chassés de Mahdia, Sfax, Sousse et Tripoli. En 1160, Abd Al Moumen passe en Espagne, il séjourne à Gibraltar qu'il rebâtit et fortifie.

Il meurt en 1163. Son fils, Yacoub Youssouf et son petit-fils Abou Youssouf réussissent à maintenir son oeuvre. Abou Youssouf victorieux des chrétiens d'Espagne à la bataille d'Alarcos (1195) prend le titre d'Almansour. Il fait achever le minaret de la grande mosquée de Séville (la Giralda), agrandir le camp retranché de Rabat, et commencer la construction d'une immense mosquée dont il reste aujourd'hui que le minaret inachevé : la tour Hassan. Mais l'empire Almohade est trop vaste pour être bien solide.
Les premiers Merinides (El Mariniines).Les Béni Mérines c'est une tribu nomade installée dans le Maroc Oriental et qui fondera une nouvelle dynastie berbère.
Profitant de l'affiblissement de la dynastie Almowahidine, les Béni Mérines qui nomadisent dans le Tafilalet remontent vers le nord en suivant la vallée de la Moulouya. Ils se rendent rapidement maîtres du Maroc Oriental, puis renforcés par des tribus bédouines venues de la Haute Egypte, Ils se dirigent vers l'ouest. En 1212, ils s'emparent de Taza ; en 1248, de Fes ; en 1269, Abou Youssef (le fondateur de Fes El jadid) pénètre à Marrakech et range ainsi tout le pays sous son autorité.
Abou Youssef est mort en 1286 à Algésiras

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