الأربعاء، 28 نوفمبر 2012

LE FILS DE MOGADOR
par David Bensoussan








Le resume d'Albert Bensoussan


Citation:
"Maintenant qu’on a tourné la page du siècle — terrible et terrifiant XXe siècle — la mémoire plus que jamais fait valoir son droit et son exigence. Nomadisme, exil, naufrage, arrachement, que de terres nouvelles, que de chemins escarpés, que de destins contrastés pour tes tentes, ô Jacob, tes demeures, ô Israël !
David Bensoussan, qui appartient à la communauté sépharade de Montréal (quelque 20 000 Juifs, venus du Maroc pour l’essentiel), n’oublie pas son enfance à Mogador — aujourd’hui Essaouira — et c’est donc aux souvenirs saouris qu’il fait appel dans ce beau livre d’images et de textes qu’il appelle, filialement, c’est-à-dire pieusement, Le fils de Mogador.
Il avait dix ans lors de son départ, mais pourtant rien n’est oblitéré, ni les évocations de la ville, ni ses personnages, sa famille, certes, mais aussi tout le kahal et ses synagogues, ni les expression de terroir, en judéo-arabe, certes, mais aussi avec des bribes lointainement ibériques, car Mogador fut d’abord une place forte portugaise du XVIe siècle, et un repaire de corsaires.

Les Juifs, comme dans tout le Maroc, se distinguaient entre toshavim ou maghrébins et megorashim, c’est-à-dire exilés de Sépharad (l’Espagne). Ils y occupèrent un mellah des plus importants, qui connut des destins éminents, soit dans le commerce, soit même dans la politique.
David Bensoussan se souvient des ruelles, des historiettes, du folklore et, surtout, des solennités religieuses, avec tout ce que cela entraînait de fêtes et de spécificités culinaires (une anecdote truculente nous rapporte comment le général Franco, soumis à son cuisinier juif de Mogador, fit, durant toute la campagne du Maroc, son plat quotidien d’une shkhina chabbatique : pois chiches, blé, riz, farce, pommes de terre, patates douces, jarret, poulet, œufs durs, le tout baignant dans une sauce riche et grasse et parfumée. Qu’on s’étonne ensuite des rondeurs du Generalísimo !).
Mais l’auteur rappelle aussi le souvenir des 50 martyrs juifs d’Oufrane qui, en 1790, préférèrent la mort à la conversion à l’Islam.

Il publie aussi un fac-similé du recensement — de triste mémoire — des juifs mogadoriens établi par les autorités de Vichy avant le débarquement des Américains à Casablanca en 1942. Bref, tout un pan d’histoire et de précieuse mémoire que nous restitue avec talent, science, humour et tendresse David Bensoussan qui fait, comme bien d’autres mémorieux avant lui, une véritable mitzvah."

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